Qui suis-je ?

Tout commence le jour de ma naissance. Maman, enceinte de 8 mois monte les escaliers en courant et enfonce une porte afin de « sauver » une femme prête à se donner la mort. Quelques heures plus tard, je vois le jour prématurément avec le programme inconscient suivant : « pour exister, je dois sauver les autres ».

Débute alors un long voyage à la rencontre de moi-même. Quelles sont mes aspirations ? quelles activités me passionnent ? comment puis-je contribuer à aider les autres ?

À 17 ans, en proie à un profond manque de confiance en moi, je me laisse orienter vers la voie familiale : la médecine. Après tout, quoi de mieux pour « sauver » son prochain ? Je suis alors les traces de mon père, de mon grand-père et de mon oncle, mais je réalise rapidement que je me suis égarée dans un univers qui ne m’appartient pas.

C’est à cet instant que mon corps m’a infligé un avertissement brutal : de violentes crises de vertiges accompagnées de nystagmus, provoquant une perte de contrôle de mes yeux, m’ont clouée au sol, me forçant à prendre conscience de quelque chose que je n’étais alors pas capable de comprendre jusque-là : l’insécurité liée à la pression familiale autour du concours de médecine pesait sur moi, m’empêchant d’avancer de façon stable vers la bonne direction. Je vis alors un burn out et une forte dépression qui finalement m’aident à repartir vers un chemin différent.

En 2009, je suis physiothérapeute diplômée d’État exerçant en cabinet. Je me rapproche progressivement de l’image de la femme que je souhaite devenir : une femme entrepreneur, responsable, confiante et prête à prendre soin de ses patients.

Je reçois ainsi de nombreuses personnes souffrant de problèmes physiques chroniques, pour lesquelles les séances apportent un soulagement immédiat, mais éphémère. Très vite, je ressens un manque d’accomplissement, comme si quelque chose manquait pour que mes séances soient réellement stimulantes et efficaces.

En parallèle, sur le plan personnel, je ne me sens pas épanouie dans ma vie de femme. Je me sens dévalorisée et en insécurité dans mon couple. A cette période, je suis également sujette à des infections urinaires récurrentes. Encore une fois, mon corps m’envoie des signaux mais cette fois ci je décide de les entendre !

Je consulte une collègue spécialisée en microkinésithérapie, qui m’aide à comprendre l’origine de mon mal-être. Elle m’explique que je n’arrive pas à évacuer quelque chose perçu comme laid, impur, dans un contexte de conflit lié à la notion de marquage de territoire. Dans ce cas, le territoire en question étant mon partenaire de l’époque. Cela prend tout son sens ! En me repositionnant face à ce partenaire, les infections urinaires cessent.

Je réalise alors que les symptômes physiques sont le reflet de causes plus profondes nécessitant une approche thérapeutique globale.

En 2013, je me certifie en microkinésithérapie et lecture biologique.

→ Ma vie personnelle est transformée. Les symptômes liés à mes blessures de femmes disparaissent (douleurs menstruelles, constipations, angoisses …). Aujourd’hui, je suis une partenaire de vie, une maman, une sœur, une enfant, une amie, une collègue épanouie et heureuse.

→ Ma vie professionnelle prend un tout autre tournant. Je me suis libérée du joug médical pour me diriger vers une voie qui me correspond davantage. Les différentes formations que j’ai suivies ces dernières années m’ont permis d’accomplir un profond travail sur moi-même, d’aborder les choses sous un nouvel angle et de me repositionner :

La pression de devoir sauver les autres a disparu lorsque j’ai entrepris de me sauver avant tout.

Aujourd’hui, j’accompagne les femmes dans leur processus de libération et c’est là toute la différence.